Abidjan, le 17 novembre 2025 - La Côte d'Ivoire a célébré le samedi 15 novembre, la 29ème édition de la Journée Nationale de la Paix. A cette occasion, la Conférence Episcopale Catholique, par l'implication de la Commission Episcopale Justice, Paix et Environnement, a produit un message, exprimé, à tous les catholiques et aux personnes de bonnes volontés. Le message est signé du président de la commission épiscopale, par ailleurs Evêque du diocèse de Bondoukou, Mgr Bruno YEDO et de celui du diocèse de Yamoussoukro, Mgr Joseph AKA, son Vice-Président.
Leur message a tourné autour du message du Pape Léon 14, à paraitre, sur la célébration, le 1er janvier prochain, de la Journée Mondiale de la Paix. Un message qui s'articule autour du thème, La paix soit avec vous : Vers une paix désarmée et désarmante, et qui est une invitation à « une paix vraie, enracinée dans l'amour et la justice ».
Dans cette adresse, le Souverain Pontife invite, croyants et non croyants, responsables politiques et citoyens « ordinaires » à la construction du Royaume de Dieu et un avenir humain et pacifique.
« Etre artisan de paix, c'est, selon le message, être bâtisseur d'unité et d'espérance, c'est marcher sur les traces de Dieu, lui-même. C'est aussi choisir l'amour plutôt que la haine, le pardon plutôt que la vengeance, le dialogue plutôt que la discorde. Cela implique, selon le message de l'épiscopat catholique ivoirien, l'abandon de la logique de la violence et de la guerre, sous toutes ses formes. Et ils continuent : La guerre n'est jamais le moyen de la paix. Elle est plutôt son échec.
Les Archevêques et Evêques Catholiques en Côte d'Ivoire, regrettant que la loi fondamentale, qui devait servir de ciment à la consolidation de l'unité nationale soit devenue sujet de discorde. La violence étant devenue le quotidien des populations à la veille et lors des élections présidentielles, depuis plus de trois décennies. Ils notent que malgré les nombreux et éminents juristes dont le pays se regorge, il ne s'en ait pas trouvé pour bien interpréter la constitution et éviter ainsi que des milliers de compatriotes ne perdent la vie ! pourquoi, toujours selon eux, les hommes politiques, qui les invitent à prier pour la nation, refusent-ils, quand il s'agit de poser des actes de paix, à agir pour l'apaisement dans le pays ?
Face à ces agissements, l'église ne peut garder le silence. Elle doit rappeler, envers et contre tout, que tout doit être fait pour éviter les soubresauts dans le pays. Tout doit être fait pour défendre et préserver la vie. Les images et témoignages des derniers affrontements, et les désolations que cela a donné de voir doivent cesser.
Les Archevêques et Evêques Catholiques en Côte d'Ivoire expriment leur compassion à toutes les familles touchées par ces drames. Ils pleurent avec ces familles leurs morts et blessés, partagent, profondément, la douleur de ces familles.
Terminant leur message, ils appellent à un sursaut de conscience et une action politique empreinte d'humanité, de courage et de responsabilité afin, disent-ils, de redonner espoir à un peuple qui n'aspire qu'à vivre ensemble dans la dignité, la sécurité et la justice.
Les Archevêques et Evêques Catholiques en Côte d'Ivoire invitent donc chaque habitant de ce pays à être artisan de paix, à oser des gestes de paix et tendre, ainsi, vers l'idéal de paix dont parle l'hymne nationale : La patrie de la vraie fraternité où règne la confiance, la solidarité, le dialogue, la liberté, l'amour et la paix.
Ils n'ont pas manqué d'utiliser à l'intercession de la Vierge Marie, Notre Dame de la Paix, dont c'était la solennité ce jour, pour que Dieu ait toujours sa main sur le pays.
#JGM
