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September 27th 2025.

Abidjan, le 26 septembre 2025 - Le problème foncier en Côte d'Ivoire s'érige en plâtre béante, rongeant lentement les mêmes fondements de la nation. Jadis terre d'hospitalité et de fraternité, notre patrie est aujourd'hui le théâtre d'un drame où se mêlent trahison, corruption et impunité. Nous avons donc décidé de vous proposer cette réflexion de l'honorable Assalé Tiémoko , Député-Maire de Tiassalé en Côte d'Ivoire, le 25 mai 2025.


Au cœur de ce désastre, (des non nationaux, parfois), par des voies tortueuses, parvenir à obtenir frauduleusement nos cartes d'identité nationales, s'appropriant ainsi des droits que l'histoire et la loi ne leur attribuent pas. Une machine bien huilée, orchestrée par des mains invisibles, gangrène le système administratif, transformant l'acte de naissance ivoirien en simple marchandise.

Les hautes sphères du ministère de la Construction, censées garantir l'équité et la transparence, sont devenues le réparateur de fonctionnaires véreux. Loin de protéger les terres ancestrales, certaines d'entre eux les bradent, au mépris des sacrifices de générations entières.

Dans cette chaîne d'injustices, des chefs de village, jadis gardiens de nos valeurs, troquent leur dignité contre quelques billets de banque, livrant ainsi l'héritage collectif aux mains des prédateurs.

Face à cette hémorragie, la justice, pilier de l'État de droit, demeure étonnamment silencieuse. Trop souvent, les victimes se heurtent à des procédures interminables, laissant place au désespoir. Le faible est abandonné, et le puissant triomphe, consacrant ainsi une loi du plus fort qui sape les fondations mêmes de notre société.

Mais jusqu'à quand ?

Jusqu'à quand les fils et filles de cette terre resteront ils les spectateurs impuissants de la spoliation de leur patrimoine ? Jusqu'à quand le silence complice étouffera-t-il les crises des dépossédés ?

La terre est mémoire, elle est identité, elle est l'âme d'un peuple. La laisser aux mains des fraudeurs, c'est hypothéquer l'avenir de notre nation. Il est temps que s'élève la voix des justes, que se brise le mur de l'impunité. Il est temps que la Côte d'Ivoire, dans un sursaut de dignité, réclame ce qui lui appartient.

Que la justice se réveille. Que les consciences s'arment. Car une nation sans terre est une nation sans avenir.


Notre silence d'aujourd'hui serait la servitude de demain.

Une contribution de Youssef Fofana.

L'émotion au parquet, la sérénité au tribunal

Dans le traitement des affaires pénales, deux types de magistrats se distinguent dans les tribunaux : les magistrats debout et les magistrats assis.

Les magistrats debout incarnent le Parquet. Lors des audiences publiques correctionnelles, ils s'expriment avec vigueur, se tenant droit comme des piliers de la justice.

 Couramment désignés sous le nom de procureurs, ces gardiens de la loi sont les voix de la société, veillant inlassablement au maintien de l'ordre public.

 Leur mission : poursuivre les transgresseurs en réponse aux émotions vives suscitées par les actes criminels ou délictuels, unissant ainsi la société dans une quête de justice.

En revanche, les magistrats assis, appelés magistrats du, restent assis, immobiles, attentifs pendant les procès.

Leur rôle est de statuer sur les affaires criminelles ou délictuelles portées devant eux par le Procureur, analysant avec rigueur et impartialité les preuves déposées, loin des émotions de la société.

Prenons l'affaire Komé. Elle met en exergue le rôle important du Parquet, distinct des juges dont l'intervention se limite au moment où les dossiers, minutieusement investigués, leur sont présentés.

 En effet, contrairement à l'émotion qui a déclenché l'action du procureur, le juge rend son verdict avec une froide objectivité, guidé uniquement par les faits et les preuves discutées contradictoirement devant lui.

Le procureur de la République, agissant en écho des émotions populaires, incarne la voix du ministère public et, est très attentif aux murmures de la société.

Sa tâche ? S'assurer qu'une infraction à la société ne se reproduise pas, transformant chaque incident en leçon de prévention. C'est cette responsabilité qui parfois le pousse à persévérer dans une poursuite, alors même que la plainte a été retirée.

Dans une affaire d'envergure comme celle du foncier qui a donné de découvrir qu'un acte manifestement faux a été produit avec les Sceaux de la République et le nom d'un magistrat qui a officié dans le tribunal du siège du Parquet, le procureur devrait promptement apaiser l'opinion publique, ne serait-ce que par un simple communiqué.

À mesure que l'inquiétude est grande au sein de la population, la vigilance du procureur doit se renforcer d'autant. Le Parquet, réceptacle d'émotions, se nourrit de cette énergie collective pour transformer l'indignation en action judiciaire tandis que le juge, lui, demeure neutre, se référant exclusivement à la législation.

L'absence apparente de communication du Parquet d'Abidjan face à cette affaire renversante qui dure depuis plus de deux mois peut soulever des interrogations.

Dans un contexte d'émotion collective où de nombreuses victimes et plaignants dont des gendarmes et des policiers peuvent se sentir abandonnés, une mesure de détention préventive peut s'avérer nécessaire, non seulement pour sauvegarder l'intégrité des preuves, mais aussi pour assurer la sécurité personnelle des mises en cause.

En agissant ainsi, le Parquet se tient à l'écoute du peuple, partageant et accompagnant ses pleurs dans la quête d'une justice équitable. C'est là le cœur de sa mission.

Dans « réflexions nocturnes »

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